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La rosacée, comprendre cette affection cutanée

La rosacée est une dermatose inflammatoire chronique qui affecte la partie centrale du visage

5/8/24
La rosacée, comprendre cette affection cutanée

La rosacée est une dermatose inflammatoire chronique qui affecte la partie centrale du visage (c’est-à-dire les joues, le menton, le nez et le milieu du front). C’est une dermatose courante chez les adultes qui touche environ 45 millions de personnes dans le monde, majoritairement des femmes à peau claire . Elle se déclare habituellement après l’âge de 30 ans.

Ce trouble évolue en plusieurs étapes bien que le passage par toutes les étapes ne soit pas systématique car un individu peut « entrer » dans la maladie à n’importe quel stade et y rester toute sa vie.

Les principaux symptômes sont selon les cas :

·       Des bouffées vasomotrices plus connues sous le terme de « flushes »

·       L’ apparition d’un érythème permanent du visage accompagné de télangiectasies qui sont des lésions vasculaires superficielles.

·       La présence de pustules et de papules qui évoluent par poussées (et qui peuvent faire penser à de l’acné)

·       L’ apparition d’un rhinophyma, une déformation nasale qui peut être importante. La peau apparait alors épaissie, boursoufflée, elle devient fibreuse ce qui déforme le nez. Le rhinophyma signe le stade ultime de la maladie et touche davantage les hommes.

On l’appelle parfois à tort « le nez d’ivrogne » en raison de l’apparence rouge et gonflée injustement reliée à une consommation excessive d’alcool.

Pour la petite histoire, des romanciers du XIX -ème siècle, comme Balzac ou encore Proust associèrent volontiers dans leurs romans, ces descriptions de visages rouges, couperosés et sanguins à des personnalités colériques au caractère difficile.

Cela contribua peut être à considérer à l’époque, la rosacée comme une maladie « populaire » (au sens péjoratif du terme), le teint rouge étant celui des individus exposés aux intempéries et à la chaleur tels que les paysans, les cuisinières ou les travailleurs plus ou moins portés sur la « bouteille »…

Raison pour laquelle, à l’époque, les femmes de la noblesse se protégeaient à grand renfort d’onguent ou d’ombrelle des éventuelles rougeurs du visage qui auraient pu les associer à cette « classe laborieuse ».

Cette maladie cutanée fut considérée jusqu’au XIX -ème siècle comme une forme clinique de l’acné. C’est Ferdinand Von Hebra (1816-1880) médecin dermatologue autrichien et Jean Darier (1856-1938) la figure dominante de l’histopathologie cutanée en France qui furent les premiers à poser clairement le diagnostic différentiel entre l’acné et la rosacée.  

L’origine exacte de la maladie n’est pas encore clairement identifié mais plusieurs pistes sont cependant privilégiées :

·  L’héritage génétique (peau, yeux et cheveux clairs => on appelle aussi la rosacée «  la Malédiction des Celtes »)

·  L’environnement et le mode de vie (l’exposition aux UV, aux changements climatiques importants, l’alimentation, l’alcool…)

·  Un déséquilibre de la flore microbienne cutanée avec une présence excessive d’un acarien du nom de Demodex

·  Un dérèglement physiologique provoquant une réactivité trop importante des micro-vaisseaux sanguins qui entraine un contrôle vasomoteur déficient, une diminution du drainage veineux facial et une augmentation de l’angiogenèse.

·  Une dysfonction immunitaire qui exacerbe les réactions inflammatoires

·   …

Parmi les facteurs déclencheurs les plus courants, on trouve :

- L’exposition solaire

- Les changements climatiques (le froid intense ou au contraire la chaleur excessive)

- Certains aliments et boissons (les aliments épicés, les boissons chaudes, les aliments riches en histamine…)

- L’alcool

- Le stress et les émotions fortes (que l’on retrouve dans la plupart des pathologies cutanées)

- Les produits cosmétiques et de soins inadaptés (comédogènes, contenant des irritants, parfums…)

- Certains médicaments (photosensibilisants, vasodilatateurs, dermocorticoïdes…si vous constatez une aggravation des symptômes après la prise de médicaments, parlez-en à votre médecin).

-...

Dans la mesure du possible il convient d’identifier les déclencheurs, par la tenue d’un journal par exemple, d’éviter tous les aliments, boissons et produits cosmétiques ou de soins inadaptés. Car c'est en identifiant les déclencheurs personnels et en adoptant des stratégies de soins adaptés, qu'il est possible de minimiser les symptômes et d’améliorer la qualité de vie.

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